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En Inde, l’amour du Saint Coran est sans limite

11 avril 2019


Notre voyage à New Delhi en juillet 2018 pour assister à la distribution du Saint Coran dans les écoles, universités et centres islamiques était presque semblable aux histoires de Sindbad le marin et ses voyages dans les pays de l’orient.

Nous étions simplement incapables d’imaginer la grandeur de ce pays, avec ses habitants affables et ses monuments historiques hors du commun. Les monuments de New Delhi et Taj Mahal et le palais rouge de la ville D’Agra témoignent de la grandeur de l’Inde, malgré l’impitoyable colonisation qui l’a systématiquement pillée pendant plus d’un siècle. En vous promenant dans les rues de New Delhi, vous serez intrigué par les signalisations écrites en plusieurs langues, dont les langues indienne et Ordu qui s’écrivent en lettres arabes. Comme étrangers vêtus différemment des indiens qui m’entourent, il m’était simplement impossible de différencier l’indu du musulman ou des autres adeptes des traditions cultuelles indiennes. En effet, tous les Indiens portent les mêmes habits, parlent les mêmes langues et partagent les mêmes traditions. En visitant les lieux de prière indiens, les traits distinguant l’hindouisme et l’islam s’estompent, notamment par le fait que Sheikh musulmans et guides hindous ont une apparence parfois similaire. Nous avons accompagné pendant plusieurs jours les associations locales qui distribuent le Saint Coran mis à disposition par la fondation ; et, à chaque déplacement, nous avons pu ressentir la grandeur de la civilisation indienne, son attachement à ses valeurs, sa modestie, la noblesse de son caractère et sa sensibilité. Les élèves des établissements visités nous ont offert des chants et des poèmes en langue arabe et ont démontré leur attachement au Saint Coran. À chacun d’eux, nous avons remis cet inestimable cadeau que représente le Coran. Parmi eux, nous avons été bouleversés par les larmes d’un étudiant de 10 ans, touché aux larmes par la remise du Noble Coran. À ses côtés, un professeur nous explique que cet enfant finira la mémorisation du Saint Coran dans son intégralité, sous peu de temps. Nous étions très étonnés de l’amour que les Indiens accordent au Saint Coran. Nous ne pouvons pas prétendre avoir la même sensibilité alors que dans nos maisons, nous en détenons quelques fois plusieurs exemplaires. Pour nombre d’entre eux, le Coran n’est consultable que dans les mosquées et les écoles. Lors d’un déplacement dans une école coranique, je me suis approché d’un placard pour voir l’état des livres à leur disposition et j'ai été littéralement choqué. Tous les livres étaient dans un état déplorable, déchirés et collés à plusieurs reprises. J’ai alors appris que les écoles procèdent à la technique de diviser le Coran en plusieurs parties pour permettre à un maximum d’élève de le consulter. Cela se fait surtout dans les régions éloignées des grandes villes. Lors d’une visite au Centre de New Delhi, nous avons eu la chance de rencontrer une des personnes les plus célèbres du monde musulman, son excellence Sheikh Mohamed Ilyas AlbaraBenkawi, qui est la personne ayant complété et édité le livre célèbre de Mohamed Yousif Al Kandaouli Hayatoussahaba « la vie des compagnons du prophète ». Nous étions très heureux de le rencontrer dans l’école pour filles qu’il dirige. Il nous a invité à son bureau et voilà qu’on se trouve assis sur des chaises en plastique autour d’un lit. Nous avons alors constaté qu’il utilise ce lit la nuit pour son sommeil et la journée comme bureau pour enseigner et diriger l’école. Dans ce "bureau", sommaire, il ne dispose que d’une petite armoire remplie de livres. Nous avons voulu prendre des photos avec lui mais il s’est très gentiment excusé en préférant noter un petit mot sur le livre qu’il nous a remis comme cadeau. Nous l’avons quitté, renforcés par cette leçon d’humilité inoubliable. Voilà que cette personne, qui incarne l’Inde savante, qui a tout abandonné des richesses de cette vie, trouve la célébrité et l’amour d’une nation de deux milliards d’individus à travers le monde, sans la moindre publicité de sa personne. Lors du dernier jour de notre visite, nous avons rencontré une dizaine de personnalités de la communauté indienne musulmane et des professeurs d’université. Nous avons été frappés par le fait que le Saint Coran n’était pas encore traduit en langue indienne officielle, parlée par plus d’un milliard de personnes. Et c’est ainsi qu’une nouvelle belle histoire a vu le jour, dont nous rédigerons les chapitres avec nos fidèles donateurs. Nous avons fini notre visite en Inde après la distribution de plus de 80'000 exemplaires, qui s’ajoutent aux 210'000 exemplaires déjà distribués dans les quatre coins de l’Inde en 2017. Nous avons regagné nos pays respectifs la tête remplie d’images inoubliables, de couleurs et de moments magnifiques.